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Michka, ou un conte de Noël pour tous

https://img.over-blog-kiwi.com/2/14/87/86/20161023/ob_1aa378_sam-0209.JPG   Michka, des albums du Père Castor, édition Flammarion

   Ce conte de Marie Colmont, qui s'adresse aux enfants à partir de 4/5ans, mais même aux adultes, raconte l'histoire d'un ours en peluche, appelé Michka, qui en a assez d'être maltraité par la petite fille dont il est le jouet, et qui va mystérieusement prendre vie ; aussi quitte-t-il la maison de la petite fille capricieuse, qui n’hésitait pas à le jeter à l’autre bout de sa chambre ; il s’enfuit, dans la neige, et il découvre la liberté...jusqu'à ce qu'il apprenne, par l’intermédiaire de deux oies sauvages, qu'il faut faire une bonne action à Noël, et rencontre le renne de Noël, qui le regarde, d’un air si bon...Il se met à son service, et distribue les cadeaux, qui se trouvent dans le gros sac posé sur le traîneau, aux enfants : il s’amuse comme un fou . Mais arrive le moment où il n’y a plus de joujou dans le sac, et il reste une maison. Il finira par une action pleinement chrétienne, la nuit de Noël : se mettre dans le soulier, au pied de la cheminée, d’un petit garçon couché au lit, très malade...puis c’est le silence.

   Il s’agit d’un conte très profond, qui exalte le don total de soi, un conte de Noël très poétique, qui, s’il est bien compris, peut faire pleurer, petits et grands, car le petit ours en peluche Michka ne donne pas de son superflu ou de son abondance, quelques cadeaux (il le fait au milieu de l’album) mais il donne de son indigence à celui qui souffre. C’est bien aussi, pourquoi le nier, parce qu’il n’y a pas de père Noël (pas de « bonhomme de Noël » lit-on page 17). On a l’impression d’un christianisme authentique, pleinement vécu, et d’une invitation à tout donner, à se donner soi-même. Peu de livres, et encore moins d’albums, font preuve d’une aussi grande générosité, humilité, dans le plus total dépouillement.

Voici le dernier extrait :

« Dans cette cabane, il y avait un petit garçon malade ; demain matin, en s’éveillant, verrait-il ses bottes vides devant la cheminée ?

   Le Renne regardait Michka de ses beaux yeux profonds.

   Alors, Michka fit un soupir, embrassa d’un coup d’œil la campagne où il faisait si bon se promener tout seul et, haussant les épaules, levant bien haut ses pattes, une, deux, une, deux, pour faire sa bonne action de Noël, entra dans la cabane, s’assit dans une des bottes, attendit le matin… »

                                

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